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Création d'une communication pour l'un des plus beaux villages de France

  • date 04.08.2021
  • theme Générale
  • campus Montpellier

Ce n'est pas tous les jours que la possibilité de pouvoir renouveler la communication d'un des plus beaux villages de France se présente. C'est pourtant à cette expérience inédite que nos étudiants ont été soumis, suite à la demande de la mairie de Saint-Guilhem-le-désert.

Un projet entre passé et présent

Dans le cadre de leur cursus, les étudiants du Mastère Design et Stratégie Digitale ont un projet dit « spéculative ». Cela constitue en une semaine dédiée pleinement à répondre aux besoins d’une entreprise pour sa communication. Cette année, le mystère a été préservé jusqu’au dernier moment, jusqu’à ce qu’un bus amène nos jeunes étudiants sur un lieu insolite : le village médiéval de Saint-Guilhem-le-désert !

Le maire, Robert Siegel, et un élu, Clément Stehle, de cette bourgade considérée comme l’un des plus beaux villages de France, ont contacté nos étudiants afin collaborer avec eux pour proposer une nouvelle communication de l’abbaye – monument incontournable – et d’amener les visiteurs à la visiter de même que le cloître et le musée.

Afin de bien comprendre la demande ainsi que leur champ d’action, les étudiants ont pu découvrir le village et s’imprégner des lieux, comprendre les sens de circulation et toutes autres informations nécessaires à tenir compte. Les élèves devaient garder en mémoire certaines contraintes bien spécifiques en lien avec les monuments historiques ou encore avec le budget. Pas question de proposer des opérations de communication extravagantes et hors de prix ou encore qui ne conviendraient pas aux institutions en charge des affaires culturelles.

Suite à cette visite, les étudiants, par groupe de deux, ont travaillé toute une semaine à des propositions graphiques : logo, flyer, pancartes, billetterie, goodies etc. Ce ne sont pas moins de douze propositions qui ont été soumises aux MM. Siegel et Stehle, des projets variés et originaux allant d’un style monacal plus classique à de la modernité osée. Pour conclure cette semaine de spéculative, les projets ont été présentés à la DRAC, la DREAL et l’UNESCO. C’est donc la proposition soumise par le binôme Sarah Gauffre & Sonia Lopez qui a été retenue. Il ne s’agit pas d’un projet fictif puisque celui a vocation à être mené à son terme. D’ici peu, en arpentant les rues de Saint-Guilhem-le-désert, les visiteurs se laisseront guidés et informés par les créations de ces étudiantes.

Un beau projet auquel nous étudiants ont particulièrement apprécié de contribuer. Même si un seul groupe a été retenu, Robert Siegel et Clément Stehle ont particulièrement tenus à souligner l’implication des étudiants et la qualité de leur travail.

D’ailleurs, nous leur avons demandé de revenir sur cette expérience :

Robert Siegel, maire de saint-guilhem-le-désert, et clément stehle, élu, se livrent sur cette expérience avec les étudiants

Quel était votre objectif et votre attente de cette collaboration avec les étudiants du Mastère Design et Stratégie Digitale ? 

Notre objectif est d’améliorer la communication, pour inciter les visiteurs de l’Abbaye de Gellone à St -Guilhem-le-Désert à visiter non seulement l’église et le cloître, mais également le musée situé dans l’ancien réfectoire de l’abbaye. Sur 300 000 visiteurs par an dans l’abbaye, et seulement 35 000 entrent au musée. Or, ce musée présente, notamment via un court métrage, toute l’histoire du lieu et du village, qui change profondément la perception et ouvre à la compréhension des lieux, et il nous semble primordial que les visiteurs le voient, voire commencent leur visite par là.

Nous souffrons d’une signalétique dans le village qui n’est pas assez claire, et d’un déficit de visibilité sur Internet, d’une part car nous n’avons pas de site Internet dédié ou d’application, et d’autre part car nous n’avons pas de présence sur les réseaux sociaux, et c’est sur ces points que les étudiants sont intervenus via leurs propositions.

 

Proposition de signalétique, Audrey Arena & Yoann Hermant

Les étudiants sont venus visiter le village, l’abbaye et le musée. En quoi était-ce important pour vous qu’ils viennent sur place ? Et pour le projet ?

Il était primordial pour nous que les étudiants voient le musée et le film pour saisir l’enjeu de cette visite. Il fallait qu’ils saisissent les enjeux de la globalité de l’ensemble abbatial et son inscription dans le village. D’autre part, cela leur a permis de s’inspirer du lieu et de l’importance du patrimoine exposé. Enfin cela leur a permis d’intégrer les contraintes du lieu en termes de signalétique.

Comment s’est passée la relation avec les étudiants ?

Les étudiants étaient d’abord intrigués car ils n’avaient aucune idée de ce qui les attendait ! Puis après avoir vu le musée et visionné le film, ils ont très vite saisi l’enjeu, puis ont pris un long moment pour prendre des références et étudier le lieu. Les échanges étaient très intéressants.

Aviez-vous une appréhension en confiant confier ce projet à des étudiants ?

Pourquoi aurait-il fallu avoir peur ? Nous avions besoin de compétences liées à leur formation et de regards neufs et extérieurs. Ce projet est à la portée d’étudiants en Master. Nous n’avons eu aucune crainte à leur proposer ce projet.

Douze groupes ont présenté leur travail, pouvez-vous nous faire un retour là-dessus ?

Nous avons été impressionnés par la qualité du travail fourni par tous les groupes, et par la somme de travail fourni en un si court délai. Les présentations étaient professionnelles, et bien menées. Enfin, chaque proposition était vraiment unique, et avait au moins une idée originale. De ce fait, cela nous conduira probablement à combiner des idées issues de plusieurs projets pour notre plan de communication, mais nous ne garderons évidemment qu’une seule charte graphique.

 

Proposition de brochure, Jeanne-Marie Becquet & Lucas Senis

De manière générale, ont-ils bien cerné la demande et les enjeux et y ont-ils répondu ?

La demande et les enjeux ont bien été cernés par tous les groupes ; aucun « hors sujet », même si certains se sont laissés « happer » par le musée au risque d’oublier l’idée maitresse de l’ensemble abbatial que nous voulons promouvoir comme un tout. Certains se sont ensuite orientés vers des partis pris « forts », qui étaient étudiés et réfléchis, mais qui seront néanmoins très durs à mettre en place, au vu des contraintes que nous impose le site…

Pensez-vous que la collaboration peut aboutir concrètement ? Et si oui, verra-t-elle le jour cette année ?

La collaboration a de grandes chances d’aboutir car nous avons de grandes ambitions pour l’Ensemble Abbatial, et car le travail fourni était très bon. Concrètement pour la suite, il convient dans un premier temps de faire un retour au conseil municipal entier, et de se mettre d’accord sur le périmètre du dispositif de communication. Ensuite, nous retiendrons 3 ou 4 projets, puis nous pensons proposer aux habitants intéressés, de voter pour la solution retenue, conformément à notre mode de fonctionnement en démocratie de proximité. Sans oublier le regard des services de l’Etat quand nous intervenons sur un monument historique…Quant aux délais de réalisation, il dépend forcément de ces étapes consultatives mais il a de grandes chances d’aboutir dans l’année.

Comment avez-vous vécu cette expérience inédite ?

Très positivement, et nous sommes prêts à la renouveler pour les prochaines promotions, car les sujets ne manquent pas sur la commune.

Un dernier mot ?

La commune souhaite développer un grand projet autour de l’ensemble abbatial dont la réalisation s’étendra vraisemblablement sur plusieurs décennies, mais l’enjeu de la fréquentation du musée comme porte d’entrée de la compréhension de l’ensemble abbatial est fondamental dans cette perspective. En un sens, cette réflexion de communication sur le musée est le premier acte concret de ce projet.

De notre part à tous les deux, bravo à tous les étudiants qui ont magnifiquement répondu à notre demande. Félicitation !

Recherches logo, Stéphane Pérouze & Dorian Monteil

Saint-Guilhem-le-Désert, un des plus beaux villages de France

Etape du mythique chemin de Compostelle, Saint-Guilhem-le-Désert est une petite pépite lovée au milieu de collines dans le nord de l’Hérault. Sa majestueuse abbaye – l’Abbaye de Gellone -, s’élève au centre du village, faisant la fierté de ses habitants. Ce lieu, peuplé d’environ 250 habitants, est riche d’une histoire pluricentenaire dont la trace est conservée dans l’aspect médiéval des habitations, en faisant un site d’exception.

En 2012, le village a été classé Village préféré des Français dans l’émission du même nom, animée par le célèbre Stéphane Bern. D’ailleurs très populaire, le village voit défiler des milliers de visiteurs tout au long de l’année. Lieu idyllique pour les amoureux de la nature, Saint-Guilhem-le-désert offre de nombreux chemins de randonnées mais aussi de la spéléologie. En plus de cette reconnaissance, d’autres labels viennent couronner le village : « Grand Site de France » et inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco pour la fameuse abbaye. Enfin, Saint-Guilhem-le-désert est l’un des villages médiévaux les mieux préservés du département. Une escale à ne certainement pas manquer pour toute personne de passage en Hérault !


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