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Les affiches politiques, 20 années de lutte

  • date 10.05.2016
  • theme Générale
  • Formation Design Graphique Plurimédia

Pour dénoncer ou pour manipuler, l'affiche est devenue dans les années 1960 un vecteur privilégié des engagements politiques.

Collections d’affiches politiques 1970-1990

Pour dénoncer ou pour manipuler, l’affiche est devenue dans les années 1960 un vecteur privilégié des engagements politiques. Et les causes sont nombreuses à défendre : les droits de l’homme, les scandales politiques à dénoncer, les luttes anticoloniales, la défense de la liberté et du droit d’expression… Des utopies placardées sur les murs des villes.

20 années de luttes en affiches

La BDIC – Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine explore 20 années de ce mode d’expression engagé, de 1970 à 1990 avec près de 170 pièces réunies pour la première fois, et ce, jusqu’au 29 mai 2016. On voit une certaine permanence des codes de l’affiche engagée avec des images fortes, le plus souvent des typos bâton et des couleurs tranchées.

La multiplication des causes à défendre

Au cours des années 1980, la sensibilité écologique, pacifiste et anti-nucléaire rencontre les luttes pour les droits des femmes, des chômeurs, des jeunes sans logement, des enfants, des minorités. Une exposition intéressante à l’heure où la question de l’engagement de l’artiste est de plus en plus posée.

Le cas du collectif Grapus

Un collectif français fondé dans les années 1970 s’est imposé comme une référence incontournable du graphisme politique et social, indépendant des circuits publicitaires. Grapus a travaillé pour la CGT, le Parti Communiste Français, des municipalités de gauche, ainsi que pour le secteur associatif et culturel. Ils sont témoins d’une tendance qui voit ces affiches reculer des rues pour occuper les espaces intérieurs, des militants ou des particuliers (certaines sont imprimées en sérigraphie, souvent en petit format et avec des tirages limités… de véritables œuvres d’art!).

Un art codifié

Les affichistes maîtrisent les codes de l’image à tel point qu’on saisit immédiatement le message, la teneur du contenu, le caractère engagé que ce soit pour condamner ou pour manipuler. Les photomontages orientent le discours, les contrastes colorés sont là pour mettre en valeur une image choc et les quelques mots forts choisis.

Un vocabulaire par l’image

Certains symboles seront eux des incontournables, comme la colombe pour parler de la paix, le poing levé comme geste appelant à résister, le chapeau conique suffisant pour dénoncer la guerre du Vietnam, une arme pour un appel au soulèvement par les armes… tout un vocabulaire qui s’internationalise et que l’on retrouve en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud ou en Asie.


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