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Ocean Hackathon de Sète : deux jours pour sauver les mers et océans

  • date 08.11.2019
  • theme Générale
  • campus Montpellier
  • Formation Design Graphique Plurimédia

La préservation de l'environnement est un combat au cœur de nos sociétés modernes. Afin de pouvoir répondre à ce problème et d'apporter des solutions, de multiples initiatives se mettent en place. Deux de nos étudiants de Bachelor Design Graphique ont répondu à l'une d'entre-elles : le Ocean Hackathon. Deux journées intenses qui se sont révélées être une belle aventure humaine, riche en apprentissages.

A la découverte du Océan hackathon sète

Pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec le terme, un hackathon désigne un événement autour d’une thématique spécifique et qui a la particularité de durer plusieurs jours. D’ailleurs, ce mot est un mélange entre hack et marathon. Et comme cela l’indique de manière implicite, les participants se doivent de « hacker » des concepts existants pour en proposer des novateurs, le tout en enchaînant cela sur une durée définie, à la juste image d’un marathon de course à pied.

Qu’ils se connaissent ou pas, les participants sont regroupés autour de plusieurs projets qu’ils doivent développer le temps du hackathon. De nombreux domaines peuvent être visés : l’informatique, le jeux vidéo, les problèmes sociétaux et, dans notre cas, l’environnement.

Les projets ainsi créés peuvent parfois se voir développés concrètement. Car, de ce bouillonnement créatifs émergent des idées novatrices qui ont vocation à se perpétuer dans le temps. Là se révèle toute la puissance de l’intelligence collective.

Éléonore Deigers et Stéphane Perouze, étudiants du bachelor Design Graphique de l'ESMA Montpellier, travaillant lors du Ocean hackathon

Agir pour le futur

La préservation des mers et des océans est un enjeu primordial puisqu’à aujourd’hui ils se meurent. La pollution marine, dont l’origine est à 80% terrestre (source UNESCO), détruit l’équilibre de ces environnements et conduit à leur destruction. L’impact est multiple comme l’empoisonnement direct de notre nourriture, la destruction des espèces et de la faune marine. Avant que le point de non-retour ne soit atteint et que ces zones deviennent stériles, des initiatives se mettent en place pour tenter de trouver des solutions et de pouvoir agir concrètement.

Le temps d’un week-end, le Ocean Hackathon a proposé aux participants de réfléchir aux problématiques environnementales liées à l’océan et de trouver des solutions pour agir en amont à titre préventif ou bien pour trouver des réponses aux conséquences. Organisé simultanément dans 9 villes (8 françaises et Mexico) cet événement promouvait des initiatives en provenance d’horizons divers. Étaient conviés à participer toute personne qui le souhaitait et qui se sentait sensibilisée face aux enjeux de la protection des océans.

Les objectifs annoncés lors de hackathon étaient clairs : « aboutir à un nouveau produit ou service voire même à la création d’une entreprise, déblayer un concept innovant ou encore faire partager les savoirs sur les mers et les océans« .

Qu’il y ait un embryon d’idée ou bien que le projet soit pensé et travaillé depuis des années, tous les porteurs de projets pouvaient présenter leur concept. En tout, pour la ville de Sète, 7 projets ont été retenus. A la suite de cela, les participants ont émis des souhaits pour rejoindre telle ou telle équipe. Les organisateurs de la manifestation les ont ensuite réparti. Peu importe leur profil, toute personne qui souhaitait participer était la bienvenue.

Jury du Ocean hackathon de Sète

Stéphane et ÉLÉONORE racontent cette expérience

N’ayant jamais participé à une telle aventure, Stéphane Perouze et Éléonore Deigers – tous deux étudiants en 2e année de Bachelor Design Graphique -, ne savait pas à quoi s’attendre. Sensibles à la question de la protection de l’environnement, pouvoir ajouter leur pierre à l’édifice et concrétiser leurs envies par des actes a été le moteur à leur participation.

Pendant deux jours, du samedi matin au dimanche soir, Stéphane et Éléonore, ont rejoint la ville de Sète pour participer au hackathon. Et à leur grande surprise, tous les deux ont collaboré au même projet « Escape Room », initié par Gaëlle Hubert. Fruit du hasard, il s’agissait là, pour tous les deux, de leur premier choix de leur liste de souhaits !

Pendant un jour et demi ils ont travaillé sur le projet et le dimanche après-midi été consacré à la restitution des projets devant le jury. L’Escape Room a terminé sur la deuxième marche du podium et s’est vu attribuer une dotation pour poursuivre l’aventure et se concrétiser (ndlr : le projet étant sous clause de confidentialité, nous ne pas divulguer la teneur du concept en lui-même mais nous vous informerons de la suite).

Ce week-end a été pleinement bénéfique pour eux, leur apportant à la fois une expérience professionnelle, la possibilité de suivre leurs valeurs, mais aussi leur permettre de prendre conscience du poids du graphisme dans des projets.

Présentation du projet Escape Room au Ocean Hackathon de Sète

membres de l'équipe Escape Room qui ont participé au Ocean Hackathon de Sète

Stéphane Perouze :

Pour moi ce hackathon avait une double vocation : avoir de l’expérience mais aussi pouvoir faire quelque chose pour l’environnement. Pouvoir participer à un projet professionnel en parallèle des cours permet d’avoir du concret vis-à-vis de ce que nous apprenons à l’école et de permet de s’impliquer dans une démarche professionnelle puisque le projet va vraiment être réalisé.

Gaëlle, la cheffe de projet, avait vraiment bien organisé le projet et les différents ateliers pour travailler dessus. Avec Éléonore nous gérions le pôle graphisme. En tout nous étions sept, huit avec Gaëlle. Même devant le jury nous avons présenté notre partie.

A travers cette participation on a pu voir toute l’importance du graphisme dans un projet car finalement, tous ces gens présents avaient énormément d’idées mais n’arrivaient pas à les transcrire et donc à toucher le jury qui, finalement, était la cible. L’oral c’est bien mais ça a ses limites surtout quand il s’agit de projets technologiques complexes expliqués sans supports, c’est parfois compliqué à suivre. Là on a pu voir l’utilité de notre travail.

Dans l’ensemble tout s’est bien passé. Les autres membres du groupe étaient adorables et gentils. Nous étions vraiment contents qu’ils soient là ! Cela nous a ouvert au travail en équipe. Au final nous travaillions avec des gens que nous ne connaissions absolument pas en arrivant le matin et après une journée ensemble, tout fonctionnait naturellement et l’échange entre les pôles se faisait facilement.

Pour moi, la questions de la préservation de l’environnement est une thématique centrale dans notre société d’aujourd’hui. Nous devrions tous nous concentrer dessus. Depuis un moment je réfléchissais à comment m’engager sur cette voie, à aller plus loin et là c’était la bonne occasion ! Nous essayons tous dans nos habitudes quotidiennes de mettre des choses en place mais il faut aller plus loin. Si jamais j’ai l’opportunité de travailler dans ce milieu là, j’en serais fier !

Je ne regrette absolument pas cette participation et avec Éléonore on regarde même pour pouvoir participer à d’autres hackathon ! Et quelle fierté d’avoir terminé sur le podium. Et c’est extrêmement gratifiant quand Gaëlle nous a dit que c’était grâce à nous si on avait gagné. Mais c’est le travail de tout une équipe !

L’Escape Room a son lancement de prévu pour fin 2020, début 2021. J’ai hâte de le voir en vrai !

Stéphane Perouze, étudiant en Design Graphique à l'ESMA Montpellier, au Ocean hackathon de Sète

 

Éléonore Deigers :

Quand à l’ESMA on nous a présenté le projet, je me suis dit que cela pouvait être intéressant d’y participer. Nous étions les seuls volontaires avec Stéphane mais ce n’était pas grave, nous étions très motivés, il fallait tenter ! Je ne regrette pas ce week-end, c’était très intéressant, surtout quand on sait ce qui se passe actuellement au niveau des océans.

Nous avons travaillé sur la préservation de la biodiversité marine à travers les ports, la pollution, les espèces marines et trouver des solutions innovantes. Avec Stéphane nous étions tous les deux sur le même projet, nous étions contents car c’était vraiment celui qui nous intéressait ! En un sens c’était aussi dommage pour les autres équipes car elles n’avaient pas de graphiste dans leur groupe, de ce fait leur présentation en a quelque peu pâti.

Il était intéressant de créer une base commune, tous ensemble, avant de se répartir en groupe pour travailler. Ainsi nous avons pu déterminer l’identité et le script de l’histoire. Notre cheffe était très gentille, elle nous faisait confiance et était ouverte à nos propositions. Elle nous a laissé beaucoup de liberté alors que pour d’autres groupes ce n’était pas le cas, le porteur de projet était plus dirigiste.

Ce projet nous a permis de collaborer avec plusieurs profils éloignés les uns des autres, nous avions avec nous une professeure de SVT, une animatrice, un étudiant, une expert-comptable… Cette variété de profils à fait notre force car nous nous complétions tous. Notre projet tenait la route, nous avions un bon business plan, une bonne communication, une bonne histoire. On a mis tout cela en synergie et je pense que le jury l’a ressenti.

Si j’ai souhaité participer à ce projet c’est aussi par rapport à ma conscience écologique. Pour moi la situation dans laquelle se trouve la planète est grave. J’ai ainsi pu mettre ma petite pierre à l’édifice et participer à mon niveau à la préservation des mers et océans. J’espère que ce projet aidera les enfants, mais pas que, à adopter les bons réflexes. J’aimerai pouvoir travailler sur d’autres projets liés à cette thématique.

Je ne pensais pas non plus que suite à notre participation au hackathon nous aurions des propositions de stage ! Le Bassin de Thau et l’Agglopole de Sète désireraient que nous collaborerions avec eux. Même Gaëlle aimerait que nous poursuivions le projet avec elle, à travers un stage ou un autre type de contrat. On verra ce qu’il est possible de faire ! Mais dans tous les cas nous gardons un œil sur ce projet.

Je tire vraiment un bilan positif de cette expérience et si un jour j’ai la possibilité de participer à un autre hackathon, je recommencerais ! C’était super.

Éléonore Deigers, étudiante en Design Graphique à l'ESMA Montpellier, travaillant au Ocean hackathon de Sète

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