Premiers pas dans la vie active – Delphine Briois

Comment s’est passée ta recherche d’emploi ?

De manière naturelle. J’ai eu la chance d’éviter les phases de recherches d’emploi car j’ai été embauchée à la suite de mon stage.

Quel est ton poste actuel et en quoi consistent tes missions ?

Je suis actuellement motion designeuse au sein du studio Blackmeal à Nantes. Je réalise des films de motion design à destination de divers clients. Je peux être amenée à travailler sur les différentes étapes d’un film, comme sur un film dans sa globalité. Je travaille principalement en 2D, dans des styles différents, en fonction de la demande du client.

Peux-tu nous raconter tes premiers pas dans l’univers professionnel ?

J’ai eu la chance de tomber dans un studio spécialisé dans le motion design à ma sortie d’étude ce qui m’a permis de poursuivre dans la même logique que ce que l’on m’avait enseigné. On m’a très vite donné beaucoup de responsabilités et d’autonomie, ce qui m’a challengée. Travailler en studio permet de se concentrer sur la partie créative, sans se préoccuper de la gestion et de l’administratif, c’est un grand avantage. Et la liberté créative offerte par Blackmeal, permet de toujours chercher de la nouveauté, de se remettre en question, de s’améliorer. C’est un point important pour moi. Ce sont des conditions idéales pour amorcer sa vie professionnelle dans ce milieu.

Comment as-tu vécu cette entrée dans le monde professionnel ? Cela correspondait à tes attentes ?

Ayant déjà baigné dans le monde professionnel avant, cela s’est fait plutôt naturellement. Mais j’ai été confrontée à un autre environnement que celui que j’avais connu auparavant, avec de nouveaux codes à apprendre. Chaque studio étant différent, c’est très intéressant de voir les différentes manières de fonctionner des studios.

Chez Blackmeal, il y’a une politique de travail sans charrettes et on a des horaires de bureau comme dans n’importe quelle entreprise. Nous avons pas mal de projets en même temps et nous sommes une petite équipe. Il faut alors apprendre à jongler entre plusieurs projets complètement différents et apprendre à faire des choix pour aller plus à l’essentiel !

Travailler sur des projets professionnels, qu’est-ce que cela fait ?

C’est très enrichissant, et on apprend encore plus vite ! Il faut savoir prendre des décisions plus rapidement, savoir faire des choix logiques. C’est très différents des projets à l’école où il n’y avait pas autant de limites de temps et de budget, et on pouvait se laisser une très grande liberté créative. Dans des projets professionnels, il faut s’adapter au devis et rentrer dans les temps, c’est le plus difficile à faire, pour ma part. On a parfois beaucoup d’ambition pour un film mais pas le temps/budget nécessaire pour le réaliser ! Mais c’est également ce qui me permet aussi d’apprendre à m’affranchir d’idées superflues et de prendre plus rapidement confiance en mon travail.

Après ces quelques mois post-école, quel regard jettes-tu sur ta formation à l’ESMA ?

En un an passé à l’ESMA Montpellier, j’ai été suffisamment armée et formée pour me sentir en confiance dans un studio. Et je dois dire que j’ai trouvé ce que j’étais venue chercher dans cette école. Je dois remercier nos super formateurs pour cela, car ils ont su nous apporter les outils nécessaires à une entrée dans la vie professionnelle de ce milieu. La formation était très complète et j’ai vraiment aimé l’ambiance familiale qu’il y avait au sein de ma promo, j’aurais souhaité que ça dure plus longtemps !

Comment te projettes-tu pour la suite ?

Pour le moment, je pense passer quelque temps au sein du studio Blackmeal, où j’ai encore beaucoup à apprendre et à faire ! A côté, je continue d’échanger avec mon amie Marie-Liesse Boyez et le talentueux copain, Hugo Quentin. Ensemble, on s’échange des références, nos projets persos, on avance ensemble. Il me semble que c’est la plus grande richesse que l’on peut trouver dans une formation, des gens avec qui partager et échanger sur son métier et sa passion.

J’espère par la suite continuer à échanger avec ceux que j’ai rencontrés à l’ESMA, et éventuellement collaborer ensemble. J’ai hâte de voir la suite !

J’aimerais aussi mettre mes connaissances en œuvre pour des projets pour des associations ou pour la sensibilisation écologique. Ce sont des choses qui me tiennent à cœur et je pense que nous avons un grand rôle à jouer pour ce changement dans le monde de la communication.

Crédit images : Delphine Briois