Cette exposition est une déclaration d’amour à la presse et aux quotidiens, domaine en quête de nouveaux modèles économiques et menacé depuis l’explosion du numérique.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le Reuters Digital News Report a publié fin juin son rapport 2015 qui fait apparaître que 46% des habitants de 12 pays industrialisés testés s’informent au moins 2 fois par semaine via leur smartphone et que pour 58% des Français, la première source d’information est la télévision, contre 3% pour la presse écrite.
1631 : création de la 1ère gazette
Et pourtant, depuis les
premières gazettes il y a 400 ans (sous Richelieu & Théophraste Renaudot), les journaux ont marqué les moments importants de l’histoire avec une intense effervescence à la Révolution française, celle de 1848, pendant la Commune de Paris, les Grandes Guerres…
Grâce à leur mise en page et aux jeux typographiques, ils structurent et hiérarchisent les informations, véritable relai de l’avant-garde de tous les bouleversements de l’imprimerie et de la communication graphique. Leur but ? Attirer et accrocher le regard des lecteurs pour être lus par le plus grand nombre.
Le journal illustré plébiscité
À travers une sélection de 250 publications appartenant au collectionneur lyonnais Bernard Gelin (il a offert au musée un fonds d’environ 30 000 journaux français et étrangers), l’exposition nous permet de suivre l’évolution graphique de ce produit éditorial qui a résisté pendant 400 ans, avec des perles comme le plus petit exemplaire édité en 1870, La Dépêche (10,5 x 8 cm) au plus grand, Le Grand Journal en 1864 (92 x 62 cm).
Agitateurs d’idées et créateurs d’opinions, les quotidiens ont résisté à beaucoup de systèmes et à de nombreux aléas historiques, sociaux, structurels. Le musée dresse une sorte de bilan dans l’attente d’une mutation engagée.
« SCOOP : une histoire graphique de la presse », jusqu’au 31 janvier 2016.
Musée de l’imprimerie et de la communication graphique
13, rue de la Poulaillerie 69002 Lyon
www.imprimerie.lyon.fr