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Workshop graffiti avec le street-artiste Salamech

  • date 07.05.2020
  • theme Écoles
  • campus Montpellier
  • Formation Design Graphique Plurimédia

Street-artiste ainsi qu'ancien élève de l'ESMA, Salamech a initié les étudiants de 1ère année du Bachelor Design Graphique à l'art du graffiti.

Initiation à l’art du graffiti

La vision que nous avons du graffiti, et qui est sans doute la plus connue, est celle des dessins réalisés à l’aide de peinture aérosol et / ou de gros marqueurs. Leur exécution couvrant des endroits de la ville de manière plus ou moins réussie et de façon plus ou moins légale.

Au fil des ans, cet art a su gagner ses lettres de noblesses pour être reconnu. A présent le graffiti orne majestueusement les surfaces de nos bâtiments et devient même une attraction touristique. Bon nombres de villes proposent même des tours pour les faire découvrir aux curieux ! Bien qu’une partie, fidèle à ses origines, ne soit pas tout à fait autorisée.

workshop salamech graffiti esma

C’est pour les initier à cette technique spéciale, et moins facile qu’il n’y paraît, que le street-artiste Salamech est venu à l’ESMA proposer un workshop de deux journées sur cette thématique aux étudiants de première année du Bachelor Design Graphique. Salamech est un habitué de l’ESMA puisqu’il y a fait ses armes en suivant le cursus BTS Design Graphique, mais aussi parce qu’il y revient régulièrement en tant qu’intervenant ou à titre d’artiste.

Il y a quelques années de cela, Salamech avait déjà animé un workshop sur le graffiti. Une première occasion pour décorer le conteneur installé sur le parking de l’école. A présent, il revenait aux étudiants de la promo 2020 de rafraîchir les graffitis en proposant leur version sous le regard neuf de l’artiste ! Comme Salamech le soulignait car, même si le support sur lequel nous avons travaillé est identique, chaque workshop est une aventure humaine différente. Le moment est aussi important que le résultat, l’enjeu est de créer une expérience intense et unique ! J’ai abordé ce workshop de la même manière mais avec mon regard de 2020 ! 

Deux jours pour se glisser dans la peau d’un graffeur

Mais avant la pratique, il y a la théorie ! Pendant deux heures, lors d’un cours, Salamech a présenté aux élèves son parcours ainsi que l’univers graphique dans lequel il évolue. Il est revenu sur l’histoire du graffiti, du street-art et de sa manière de pratiquer ces disciplines. C’était aussi l’opportunité pour lui de savoir comment les étudiants appréhendent eux-mêmes cet art, la visions et les approches qu’ils en ont. Ce cours et ces échanges ont permis aux étudiants de visualiser les compétences que Salamech allait leur transmettre.

Et enfin, vint le moment tant attendu : celui de l’atelier ! Nous laissons la parole à Salamech qui nous explique comment s’est déroulée cette partie :

Certains étudiants connaissaient déjà le graffiti et l’utilisation des peintures aérosols, mais c’est toujours une minorité car ces disciplines sont encore en train de se développer à l’heure actuelle et sont rarement enseignées en histoire de l’art. En général, ils connaissent quelques bases, certains (la minorité en question) pratiques le graff ou le street-art à différents niveaux d’implication.

Pour ce type de projet, je demande toujours aux étudiants de travailler en collectif, ils doivent être en capacité d’associer leurs compétences pour réussir à répondre à la demande du projet.

Ils devaient réaliser une lettre de l’alphabet (chacun une lettre différente) dans la forme graphique qui les représentait le mieux et en utilisant un code couleur imposé. Nous avons ensuite divisé la surface à investir du container en 22 cases identiques pour connaître les proportions dans lesquelles travailler. Chaque étudiant devait investir son espace en prenant compte de ce que son voisin allait réaliser pour se mettre d’accord et ainsi rythmer les teintes utilisées. Ils ont donc préparé leurs esquisses avec ces contraintes durant les 5 heures restantes de la journée. Un travail à la fois personnel et collectif !

Je propose aux étudiants de fournir un travail avec l’approche et les techniques du graffiti mais mon but n’est pas qu’ils produisent automatiquement du graffiti. L’idée est avant tout qu’ils créent leur expérience graphique. C’est intéressant de le faire sur le container car c’est un support extérieur, de grande dimension et avec une surface en relief. Les outils utilisés dans le graffiti sont idéals pour ce genre de support et changent complètement l’approche du dessin par rapport à des supports classiques plus faciles à appréhender.

Je suis super content du rendu final du conteneur réalisé par les étudiants de l’ESMA. On a encore une fois passé deux jours de création passionnants !

Salamech et des étudiants de l'ESMA

Nous avons demandé à Salamech quelle était sa vision du graffiti dans la société actuelle : Le graffiti est aujourd’hui identifié en tant qu’esthétique, commercialisé et réutilisé sous des formes plus ou moins pertinentes selon les cas. Mon côté puriste garde une préférence pour la pratique libre et subversive des débuts, c’est là que le graffiti exprime toute sa puissance. Dans ce contexte, sa raison d’être est de ne pas être accepté.

Vous pouvez lire ou relire le workshop que Salamech a animé en 2019 en faisant travailler les étudiants sur une fresque collective.

 


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