Benjamin BON

Retour sur tes années ESMA

Qu’est-ce qui t’a poussé à te diriger vers le monde du graphisme ?

À la base je suis passionné d’animation depuis très longtemps. Alors à la fin de mon BAC ES j’ai voulu intégrer l’ESMA Montpellier, qui était bien réputée dans le milieu de l’animation.

Et c’est durant ma MANAA que j’ai découvert le graphisme. Il s’est avéré que j’avais des facilités dans ce domaine et que ce dernier me plaisait beaucoup. Alors à la fin de l’année j’ai décidé de changer de voie pour m’orienter sur le cursus graphisme et j’ai poursuivi jusqu’au Mastère Design et Stratégie Digitale.

Qu’est-ce que la formation t’a apporté ?

La formation m’a fait découvrir le monde du graphisme qui est très vaste, entre le print, le web, le motion design, la direction artistique, etc. C’est en touchant à tout que j’ai pu trouver ce qui me plaisait vraiment et ce sur quoi je voulais me lancer pour mon avenir professionnel.

Tu as choisi de poursuivre sur une année supplémentaire en Mastère Design & Stratégie digitale. Pour quelles raisons ?

J’ai décidé de faire cette année en plus après mon BTS car j’avais l’envie/le besoin d’approfondir ce que j’avais appris durant ces deux années, notamment le motion design et le codage.

De plus j’avais vraiment du mal avec les matières générales (ça m’intéressait très peu) durant toutes mes études, et je savais que pour ce Mastère il y en avait beaucoup moins et que l’on étudiait beaucoup plus le « vrai » du métier de graphiste.

Y avait-il une matière que tu appréciais en particulier ?

Ce qui m’a le plus intéressé, ça a été les cours de motion design. J’ai toujours aimé l’animation, donc m’améliorer à ce niveau-là me plaisait.

Le projet Cœur de Ville en Lumières m’a aussi beaucoup marqué. Il m’a montré les vraies contraintes techniques et de temps que je retrouve dans mon travail actuel. Et puis, voir son travail projeté en plein Montpellier, c’est super plaisant.

J’ai aussi beaucoup apprécier les cours de codage web, notamment grâce à M. Malaval et aussi parce que j’adore le design web.

Mais en général tout ce que l’on faisait me plaisait parce que l’on était dans le concret et non plus dans le théorique, avec de réels projets que l’on devait trouver nous même pour notre « micro agence ».

Est-ce que d’avoir fait la formation à l’ESMA cela t’a aidé à trouver un emploi après l’obtention de ton diplôme ?

Oui, grâce à mon stage en entreprise durant mon BTS.

Je l’ai fait dans une startup qui maintenant s’est renommé Wydden. Le feeling était bien passé avec eux, donc on a continué de collaborer ensemble sur un magazine « Wydden Magazine » en parallèle de mon BTS, puis de mon Mastère. Et c’est ce magazine, plus le bouche-à-oreille, qui m’a fait connaître auprès des clients avec qui je travaille à présent.

Avais-tu une idée précise de ce que tu voulais faire en sortant de la formation ? à quoi voulais-tu te destiner ? Est-ce que la formation t’a ouvert de nouvelles possibilités sur le monde du travail ?

Après la formation je voulais intégrer une agence de communication pour continuer à évoluer dans le métier pour ensuite pouvoir me lancer en freelance. Se lancer en freelance fait un peu peur, de par les revenus non réguliers, donc je voulais me faire un carnet d’adresses en agence.

Après plusieurs mois de recherche, j’avais vraiment du mal à trouver des annonces intéressantes autour de Montpellier. Et en même temps je continuais à faire des boulots en indépendant, pour, et grâce au magazine. Finalement, je me suis rendu compte que j’avais assez de clients réguliers et de revenus pour pouvoir en vivre. Donc je me suis pleinement lancé en freelance !

Comment s’est passée ton immersion dans le monde professionnel à ta sortie de la formation ?

Comme expliqué précédemment, j’étais déjà dans le monde professionnel durant ma formation, donc je n’ai pas eu de réels changements. À part que j’avais plus de temps pour mes clients 😉

Ton parcours professionnel

Une fois ton diplôme en poche, quel a été ton parcours professionnel ?

J’ai continué à travailler pour Wydden comme Directeur Artistique, ainsi que pour Clydes (une startup de formation digital).

J’ai été contacté par Daphni (fond d’investissement parisien) grâce au magazine, pour aussi gérer le graphisme chez eux. Daphni a fait suivre mon contact à d’autres startups avec lesquelles ils sont en relation pour effectuer quelques missions : Another Brain (développement d’intelligence artificiel), Reminiz (Intelligence Artificiel pour la TV), EKIM (pizzeria autonome), Gaia (fond d’investissement), Lend-RX (Intelligence Artificiel pour la santé), etc.

Je travaille aussi régulièrement avec l’agence montpelliéraine Wonderful pour tout ce qui relève du motion design / montage vidéo.

Pendant un an et demi tu es a intégré les équipes de Wydden Magazine (ex 1001 startups). Tu as été à la fois graphiste mais surtout directeur artistique. Peux-tu nous parler de cette expérience ?

Ce fut une superbe expérience. Bien que compliqué à allier avec les études (cours + design d’un magazine de 140 pages = peu de temps pour moi)

On était une petite équipe où tout le monde s’entendait bien. Personne ne me bridait au niveau créatif, j’avais carte blanche sur le magazine et sur la refont du site web. Je pouvais expérimenter plein de choses différentes sur chaque article. C’est sûrement cela qui a plu aux personnes qui m’ont contacté grâce à Wydden Magazine

Travailles-tu plus pour du web ou du print ? As-tu une préférence pour l’un ou pour l’autre ?

Wydden Magazine s’est arrêté durant la fin d’année dernière donc je travaille à présent principalement sur du digital et de la vidéo, ce qui me plaît le plus.

Depuis 2017 tu t’es lancé à ton compte comme freelance Graphic Designer. Pourquoi avoir fait ce choix ? En sortant d’études, ne craignais-tu pas le manque de reconnaissance, de confiance, de réseau ?

J’avais fait ce choix pour continuer « l’aventure Wydden » après mon stage. Être freelance était mon but à atteindre, mais pas avant quelques années. Je comptais travailler en agence de communication pour justement étendre mon réseau et être certain de pouvoir en vivre.

Mais au final à force de chercher des annonces intéressantes qui n’arrivaient pas, je me suis rendu compte que mon réseau était assez développé pour me mettre à mon compte, à plein temps.

En tant que freelance, sur quel support travailles-tu principalement ?

Je travaille principalement sur du Motion Design pour Wonderful (Pink Lady, Royal Canin, La région Occitanie, etc.) et sur de l’évènementiel pour Daphni.

Tu as toujours fait le choix de rester travailler à Montpellier. Est-ce par choix ?

J’ai fait le choix de rester à Montpellier parce que j’y suis bien et parce que ma compagne y travaille aussi. Puis grâce à ce métier que je sois à Paris ou Montpellier, j’ai simplement besoin de mon ordinateur pour travailler. C’est pourquoi je peux avoir des clients d’ici, de Paris et de Londres !

Qu’est-ce qui te passionne dans ton métier ?

J’aime créer. J’aime que chaque journée soit différente, avec des boulots différents. Et j’aime aussi les périodes de rush où durant 4-5 jours tu travailles non-stop jusqu’à atteindre cette satisfaction d’avoir terminé dans les temps et que ton travail a plu.

Y a-t-il une signature, une patte, Benjamin Bon ?

On me dit qu’il y en a une, que l’on reconnaît que c’est mon travail dans les vidéos motions design ou les magazines. Même les professeurs à l’ESMA me le disaient que j’en avais une. Mais moi je n’en sais rien. Je fonctionne simplement au feeling 🙂

Y a-t-il un projet dont tu es particulièrement fier et que tu aimerais partager avec nous ?

Ce serait tous les magazines que j’ai pu faire avec l’équipe de Wydden. C’est là que tout a commencé, où j’ai pu le plus m’éclater, mais où ça a été le plus difficile aussi. C’est ce qui a fait que je puisse vivre de ma passion en indépendant aujourd’hui.

En conclusion

Des projets à venir ?

J’aimerai continuer à développer mon compte instagram avec les illustrations que je fais durant mon temps libre. En ce moment je fais des tests d’impression et de collages à la feuille d’or sur mes illustrations que, peut-être, je pourrais vendre par la suite.

Et finir mon site web (un jour peut-être).

Comment te vois-tu dans quelques années ? Toujours en freelance ? travaillant sur certains secteurs en particulier ? Autre ?

Je me vois toujours freelance, travaillant dans le secteur de la musique peut être. Ou motion designer à plein temps, c’est ce qui me plaît le plus.

Un conseil à donner aux étudiants et futurs étudiants ?

Le conseil serait d’approfondir ce qu’ils peuvent apprendre durant les cours, en regardant des tutoriels sur youtube et/ou Skillshare par exemple. Pour apprendre de nouvelles techniques, de nouveaux logiciels, etc. Il faut créer sans arrêt.

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Son Instagram : @_benob