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Clémence Polge

  • Promotion 2008
  • Travaille actuellement chez Freelance
  • poste Designer tout terrain

Clémence Polge a débuté sa carrière par un parcours que l'on pourrait qualifier de "conventionnel" en tant qu'architecte d'intérieur en agence. Après une dizaine d'année, virage à 180 degrés pour adopter une vie de nomade "vanlife" tout en gardant un lien avec le design d'espace mais en l'abordant d'une autre façon. Découvrez son portrait.

Retour sur tes années ESMA

Qu’est-ce qui t’a poussé à te diriger vers le monde du design d’espace ? Pourquoi avoir choisi d’intégrer la formation BTS de l’ESMA ?

Je baigne depuis toute jeune dans le monde de la décoration. Ma maman est passionnée par tout ce qui a trait à la maison et au jardin alors on peut dire qu’elle a clairement déteint sur moi !

Et c’est marrant parce que je me destinais plutôt au monde du cinéma, côté décor. Mais après un bref passage à la fac de cinéma, je me suis réorientée car je sentais que cet enseignement n’était pas adapté. Pour ne pas perdre mes frais d’inscription, j’ai fini mon année scolaire à la fac de droit… et comme je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié j’ai poursuivi jusqu’à obtenir ma licence de Droit Privé. Mais la fibre créative m’a rattrapée.

C’était intéressant et j’ai beaucoup appris (notamment en terme d’organisation du travail et de la structure) mais je ne me voyais pas du tout faire du Droit toute ma vie. Alors j’ai commencé à rechercher et m’informer sur les différents cursus de design et de scénographie. J’ai entendu parler de l’ESMA par des amis… alors je suis allée aux Journées Portes Ouvertes et après quelques échanges avec les étudiants… je savais ! En plus, une formation en 3 ans me convenait tout à fait à ce stade déjà un poil trop avancé de ma vie d’étudiante.

Qu’est-ce que la formation t’a apporté ?

Quand on rentre à l’ESMA tout le monde nous répète qu’il faut s’imprégner de tout ce qu’on peut, qu’il faut faire « l’éponge ». Cette métaphore je la ressors souvent aux jeunes qui me posent des questions sur la MANAA. Cette première année un peu fourre-tout mais tellement riche et intense. Elle est la base de toute ma formation artistique et je me souviens n’avoir jamais autant travaillé avec autant de plaisir de toute ma vie. Ni même depuis très sincèrement. Je dormais, vivais et mangeais Arts Appliqués. Mais j’adorais ça !
Cette année est également celle qui permet de s’orienter vers le design d’espace ou graphique et bien que je savais par avance que je m’orienterai en design d’espace, j’ai laissé sa chance au reste. Prenant au passage tout ce que je pouvais. Durant les deux années qui ont suivi j’ai appris tous les rouages de la démarche créative. A l’époque, rares étaient ceux qui faisaient tout sur ordinateur. Et c’est tant mieux. On a tout le temps d’apprendre en agence où les crayons sont vite rangés dans les tiroirs malheureusement.

 

Y avait-il une matière que tu appréciais en particulier ?

En dehors de toutes les matières très pratiques évidemment, j’ai adoré l’Histoire de l’Art. Parce que je n’avais jamais étudié les différents courants artistiques et architecturaux et je pense que connaître ce qui s’est passé avant est essentiel pour comprendre les pratiques actuelles. Et puis les références culturels sont la base d’une bonne démarche créative.

 

En sortant de l’école, avais-tu une idée précise de ce que tu allais faire ?

Durant ma seconde année à l’ESMA, il y avait un stage de 6 semaines à effectuer en agence. Pour ma part, j’ai eu la chance d’être acceptée au sein de l’agence d’archi montpelliéraine de François Fontès.

Durant ces 6 semaines, j’ai travaillé sur un projet de maison individuelle en Corse. J’ai beaucoup étudié le projet, j’ai dessiné quelques espaces intérieurs, j’ai secondé le maquettiste, j’ai assisté à plein de réunions avec Fontès. C’était passionnant. Et les équipes m’ont adoptée très rapidement. A tel point que durant ma 3e année à l’ESMA j’avais ma chaise et un bout de bureau dans l’open space de l’agence et je venais y, passer une demi-journée par semaine pour travailler sur mes propres projets, échanger, prendre des conseils…

A la veille de mes examens de fin d’année, Fontès a jeté un œil à mon « Projet Pro » et m’a juste dit : « Viens me voir quand tu seras diplômée ». Une proposition que je n’allais pas oublier ! J’ai eu mes résultats un vendredi, le lundi matin suivant, je faisais le pied de grue devant son bureau. Quelques heures plus tard, je repartais avec un contrat qui démarrait le 1er septembre suivant.

Ton parcours professionnel

Peux-tu nous présenter ton métier et ton parcours professionnel depuis l’obtention de ton diplôme ?

Je suis restée une dizaine d’années dans cette agence. François Fontès a été un véritable mentor pour moi. J’étais la seule architecte d’intérieur donc j’avais la chance d’avoir la main sur pas mal de projets. Mais j’ai aussi vite réalisé qu’il m’était difficile de rester cantonnée à un seul domaine. J’ai constamment besoin d’apprendre et de me confronter à de nouveaux sujets et projets. Alors quand son assistante de direction est partie et qu’il m’a proposée de prendre sa place en plus de mon boulot d’archi j’ai sauté sur l’occasion.

Y’a eu des avantages et des inconvénients à porter cette double casquette mais cette période a surtout été l’occasion pour moi de comprendre que mes atouts principaux étaient mes qualités d’organisatrice et de coordinatrice des équipes. Et si je me souviens avoir eu la boule au ventre les 3/4 du temps et avoir même tout plaqué à la fin pour cause d’épuisement, je me souviens aussi être ressortie de tout ça armée de plein de nouvelles compétences et connaissances, et sûre de ce que je voulais pour la suite. Enfin surtout sûre de ce que je ne voulais plus ! Et donc plus forte.

Entre-temps j’avais créé un blog lifestyle pour me réfugier et m’évader, et mon auto-entreprise pour bosser sur des projets en à-côté.

Et depuis 2017, je suis à mon compte et nomade. C’est-à-dire que je vis dans un van aménagé, que je sillonne l’Europe au quotidien et que je continue à exercer mon activité professionnelle à distance.
Mes différentes expériences m’ont amenée à beaucoup me diversifier et je suis aujourd’hui capable d’offrir une large palette de services : création de contenus (textes + photos), illustration, design graphique, community management et design d’espace et mobilier bien sûr.

Ah et je suis aussi l’auteure de deux récit-guides de voyage en van Drive Your Adventure : Norvège et Portugal. Deux projets incroyables menés aux côtés du loueur WeVan et du fabricant Mercedes-Benz.

Selon toi, quelles sont les compétences / qualités pour exercer ce métier ?

La créativité évidemment mais surtout la curiosité et l’adaptabilité. Aujourd’hui le monde du travail suppose d’être polyvalent et capable de naviguer entre différents domaines. De les relier même parfois.

Par ailleurs, avec l’explosion du numérique, les sphères publiques et privées des individus mais aussi des entreprises voient leurs frontières s’estomper. Ainsi, le rôle des réseaux sociaux et de la communication digitale est devenue indissociable de toute activité professionnelle. Il me semble donc très important de savoir les manier.

Qu’est-ce qui te passionne dans ton métier ?

Démarrer un nouveau projet. Apprendre à connaître mes clients. Décrypter leur façon de vivre ou de travailler. Cette période d’échanges est passionnante. Je me sens toujours très privilégiée d’entrer dans cette sorte d’intimité.

Et puis à la fin, la satisfaction d’être parvenue à répondre à une demande et d’avoir ainsi amélioré le confort de vie ou de travail de ceux qui m’ont confié leur espace !

Professionnellement, tu te définies comme « Designer tout terrain ». Qu’est-ce que cela signifie ?

Cette petite expression revêt un double sens :

Tout terrain déjà car étant nomade, j’exerce d’où je me trouve. Que ce soit en plein cœur d’une forêt, au bord de l’océan, dans un café connecté d’une capitale européenne, ou même depuis le parking d’un supermarché (oui oui ça arrive ! C’est ça aussi la vie en van !)

Puis tout terrain aussi du fait de ma polyvalence et des différents types de missions auxquelles je peux aujourd’hui répondre professionnellement.

En 2012 tu as lancé ton blog « A Kutch Life », basé sur le voyage, arrivant même à devenir influenceuse. Pourtant en parallèle tu as poursuivi ton poste chez Fontès Architecture. En 2014 tu as lancé ton activité indépendante. Comment parvenir à jongler entre tout cela ?

Comme je le disais plus haut, ça n’a pas toujours été évident à l’agence alors le blog était un peu comme ma soupape de sécurité. Au départ il était plus mode et lifestyle que voyage… J’avoue qu’il n’avait pas de thème précis, il m’a beaucoup aidé à définir ce que je voulais personnellement et professionnellement… Et quand j’ai créé mon auto-entreprise, c’était pour pouvoir un peu plus professionnaliser le blog et puis j’ai eu en parallèle l’opportunité de bosser sur un chouette projet archi alors j’ai foncé… c’était intense.

Mais pour répondre à la question, justement à long terme ce n’est pas possible de jongler avec tout ça. Surtout quand on est un poil trop perfectionniste. J’ai explosé en vol au bout d’un moment… Et pour se relever de ça c’est compliqué. Les gens ne comprennent pas. Bref, il m’aura donc fallu un premier faux départ de l’agence (qui a quand même duré deux ans, durant lesquelles je me suis consacrée au blog), puis deux nouvelles années en son sein à nouveau (mais en télétravail la plupart du temps) pour l’accepter. Aujourd’hui, je préfère privilégier un rythme de vie plus équilibré et une somme de travail raisonnable qu’une course effrénée aux nouveaux projets.

Comment c’est au quotidien d’être un « digi-nomade » ? Avec un métier en lien avec le design d’espace, n’est-ce pas compliqué (cela pourrait sembler incompatible au premier abord) ?

Je pense que mon expérience en agence, mon portfolio et tous mes anciens contacts y sont pour beaucoup dans la viabilité de mon projet. Je reçois beaucoup de messages de jeunes en fin de cursus qui veulent se lancer sur la route mais que je freine très vite en leur expliquant qu’il me semble très difficile (à moins d’être chanceux et extrêmement talentueux) de pouvoir se lancer à son compte et à distance directement à la sortie de ses études. Et je pense particulièrement que le design d’espace est vraiment une discipline qui nécessite de se confronter au terrain !

Sur la route, mes projets se limitent à la démarche créative, à la prescription du mobilier ou à sa conception le cas échéant et à la livraison des documents écrits et graphiques pour les entreprises. Je reste évidemment disponible pour toute question durant la réalisation des travaux mais de fait je ne peux pas y participer. Comme la plupart de mes projets m’arrivent par le biais du bouche-à-oreille, les clients savent déjà que je ne serai pas physiquement là pour les accompagner. Ils s’y retrouvent dans le prix de ma prestation évidemment… donc on peut dire que tout le monde est content !

Et puis encore une fois, je ne fais pas que ça. La majeure partie de mes revenus aujourd’hui est générée par le community management… la polyvalence !

Tu as vécu en van. Tu as même publié 2 livres sur la vie en van (Portugal et Norvège). Peux-tu nous raconter ces expériences ? Un autre livre est en préparation ?

Ahlala cet emploi du passé composé ! C’est vrai que j’aurais été plus sédentaire que nomade durant cette année 2020 (encore que j’ai fait la moitié du confinement en Inde !), mais je compte bien reprendre la route au plus tard au printemps !

Concernant les livres, il s’agissait en fait d’un appel à candidature porté par la société WeVan et en partenariat avec Mercedes-Benz auquel mon compagnon de l’époque et moi avons répondu au printemps 2018. Le projet consistait à partir sillonner la Norvège à bord d’un Marco Polo Mercedes, tous frais payés durant deux mois, et de collecter suffisamment de contenus en route (interviews, journal de bord, photos, bonnes adresses) pour en tirer un livre à mi-chemin entre le récit de notre aventure et le guide de voyage en van en Norvège. Nous avons participé sans même vraiment y croire. Et à la fois la Norvège devait être pour nous l’étape clé de notre été donc on s’est dit pourquoi pas… ça ressemble quand même à un signe et au pire on y va quand-même avec notre propre maison sur roues ! D’ailleurs la période de qualification a duré un mois et pour la dernière étape nous étions déjà en route. Quand on a appris que nous avions été retenus, nous étions au Danemark et avons donc dû faire demi tour pour rentrer en France, rencontrer les équipes et préparer l’aventure !

A l’occasion de la sortie du premier livre un an plus tard, WeVan et Mercedes nous ont proposé de repartir dans la foulée pour un second opus. Direction le Portugal cette fois, évidemment on a pas longtemps hésité !

Depuis, ce second livre est sorti aussi et un nouveau équipage est parti cette année sur les routes de France (c’est d’ailleurs plutôt bien tombé !). Pour ma part je continue à bosser pour WeVan en tant que community manager. Donc pas de livre du genre en projet. En revanche, je nourris un petit projet plus personnel et pourquoi pas auto-édité de journal de bord illustré de ma vie nomade…

Tu aides les gens qui le demandent à aménager leur van. En quoi est-ce différent, plus compliqué… qu’une maison ?

C’est complètement différent et il n’y a pas non plus mille possibilités. Et puis les aménageurs historiques type Westfalia pour les vans (et notamment du légendaire combi Volkswagen) ont déjà bien débroussaillé le sujet.

Et à la fois, il n’y a pas deux vans aménagés « maison » qui se ressemblent. Les matériaux, les couleurs, les textiles, les besoins et donc équipements varient d’un équipage à l’autre.

J’ai donné beaucoup de conseil à ceux désireux de se lancer mais je n’ai jamais mené un tel projet. S’il n’y avait pas eu les livres, j’aurais pu prendre cette direction mais entretemps la vanlife a explosé en France et il y a déjà bien trop de professionnels sur le marché. Dont des amis qui font ça très bien ! Et puis, c’est un peu comme pour tout, je ne voulais pas tout mélanger. J’ai choisi cette vie pour plein de bonnes raisons et en faire mon fond de commerce n’en faisait pas partie. Je craindrais de perdre la magie en passant trop de temps en coulisse.

Qu’est-ce que la vie en van t’a appris ? Y a-t-il une répercussion sur ton travail ?

Que le temps est précieux. Qu’on le gâche en vivant à mille à l’heure sans en profiter vraiment. Qu’on se répète pas assez souvent que l’on a qu’une vie. Qu’on est vraiment programmé. Il m’a fallu tout désapprendre pour tout juste commencer à vraiment lâcher prise.

Que voyager sur la route n’a rien à voir avec vivre sur la route. Encore une histoire de rythme. Ce n’est pas parce qu’on vit dans un véhicule que cela implique d’être tous les jours en mouvement.

Que je ne suis pas si sauvage en réalité. Je ne prenais pas du tout de plaisir à sortir quand je vivais en ville. Je disais même de moi que j’étais sauvage. Et bien depuis que je vis sur la route, j’ai redécouvert l’Autre et partir à sa rencontre est aujourd’hui une des choses que je préfère. C’est fou comme le rapport à l’Autre change quand il n’est pas biaisé par les intérêts ou les schémas inculqués sur le bien paraître en société.
Que l’on a vraiment pas besoin de grand-chose. A chaque passage en France, je me déleste de toujours plus d’affaires. En revanche, dès que je reviens dans ma famille je me fais vite re-happer par l’attrait des boutiques en ville !

Et oui, tout à fait, mon mode de vie a une réelle répercussion sur mon travail. Et pour le coup me concernant elle est très positive. J’ai l’impression d’avoir plus vécu en trois ans de nomadisme que depuis la fin de mes études. J’ai écrit deux livres, j’ai bossé avec Mercedes, je suis rentrée en contact avec plein d’acteurs du tourisme, j’écris pour la presse spécialisée van et tout récemment Maison&Jardin m’a offert une rubrique à cheval sur mes deux univers : l’archi et le nomadisme.

Sans parler de toute l’inspiration que fait naître les voyages, la découverte des autres cultures… je ramène toujours un peu d’ailleurs dans mes projets maintenant !

Est-ce que toutes ces facettes que tu exprimes ne sont pas perturbantes pour tes clients / futurs clients ? recherchent-ils cette singularité ou au contraire tu ne la mets pas en avant ?

Je pense qu’à l’époque ce genre de statut multifacette était synonyme d’inconstance. Aujourd’hui, la polyvalence étant très recherchée, j’essaie d’en faire une force et surtout, au fil de mes expériences j’ai appris à me recentrer et à canaliser mes missions dans un nombre de domaines limités.

Tu es présente sur les réseaux sociaux. Comment cela impacte-t-il ta façon de travailler ?

Les réseaux sociaux font partie intégrante de mon travail aujourd’hui. Ma présence et ma (petite) visibilité sur Instagram a largement contribué à notre sélection pour le projet des livres. D’un point de vue de professionnel, ils m’ont permis de développer mon activité d’illustratrice et créatrice de contenus photo.

D’un point de vue plus personnel et « vanlife », j’entretiens un rapport différent aux réseaux sociaux. Sûrement aussi à cause de mon passé de blogueuse. Je sais qu’il est facile de tomber dans certains travers alors je fais très attention. Ils sont pour moi aujourd’hui surtout une plateforme d’échanges avec deux communautés : nomades et illustrateurs.

Ton compte Instagram (Clémence Polge) est beaucoup basé sur tes voyages. Comment s’insère-t-il par rapport à ton travail ?

C’est mon compte « historique » si j’ose dire !

Celui qui me suis depuis le tout début. Il a vécu la naissance du blog, l’arrivée de mon chat, il a traversé un burn out, une rupture, quelques désillusions, mais aussi plein d’incroyables opportunités et rencontres… donc j’ai eu du mal à le lâcher mais c’est chose faite depuis novembre dernier ! Je me détache enfin du passé et rapatrie tout le monde sur mon compte @roammates !

Tu as un autre compte Instagram sur lequel tu diffuses tes illustrations. Est-ce que tu peux nous en parler ?

Oui bien sur. C’est @justanothertravelogue. Un travelogue étant un journal de bord illustré.
Ce compte est tout récent. En fait je dessine seulement depuis deux ans. Mais je le faisais principalement hors champ, dans mes carnets de bord. Pour raconter mes voyages et ma vie nomade. Puis un jour en publiant une page de mon carnet en story, mes proches ont demandé à en voir plus. Puis les autres. Puis on m’a passée une commande. Puis on m’a conseillé d’ouvrir un compte dédié… une fois… deux fois… un an plus tard, en plein confinement j’ai fini par craquer ! J’ai même lancé une boutique Etsy… puis une boutique au cœur de mon propre site ! Mais je tiens vraiment à ce que ça reste un plaisir avant tout.

Tu dessines beaucoup de vues de bâtiments ou d’intérieurs. Procèdes-tu ainsi pour tes clients ?

Oui j’ai une passion pour les façades. C’est ce que je dessine majoritairement d’ailleurs. Le reste c’est plus pour m’exercer et définir mon style que je cherche toujours ! Et oui selon les projets je peux faire des rendus illustrés.

Y a-t-il une signature, une patte, Clémence Polge ?

Je sais pas s’il y a une patte… j’essaie tellement de m’adapter à mes clients qu’au final c’est surtout beaucoup d’eux que j’essaie de retranscrire dans mes réalisations.

Mais en tout cas, on peut dire que je me suis spécialisée dans le design de mobilier sur-mesure. Et je fais équipe avec un super menuisier montpelliérain pour la plupart de mes réalisations. Même dans d’autres villes ! On forme une excellente équipe, même à distance !

Y a-t-il un projet dont tu es particulièrement fière et que tu aimerais nous partager ?

Je crois que la boutique La Maison de la Vision de Montpellier est certainement le projet dont je suis le plus fière. Pour sa singularité dans les formes et les matériaux, et justement aussi parce qu’il m’a poussé à développer encore plus le mobilier sur-mesure et les passerelles avec mes autres domaines d’expertise !

En conclusion

Des projets à venir ?

Des projets en cours même ! L’aménagement d’un bureau à la maison sur Lyon qui se termine tout juste, reste quelques détails. La rénovation d’un appartement à Chambéry, ma rubrique Vivre Nomade dans le magazine référence Maison&Jardin qui démarre avec le numéro de Noël et surtout ma nouvelle maison sur roue que je vais passer l’hiver à arranger avant de reprendre la route au printemps !

Où te vois-tu dans quelques années ? Toujours sur les routes ?

Peut-être… pourquoi pas ! Je ne sais vraiment pas. Je ne m’interdis plus rien. On verra où la vie me mène…

Un conseil à donner aux étudiants et futurs étudiants ?

De ne pas négliger les stages qui peuvent assurément déboucher sur une embauche.

Ne pas hésiter à compléter sa formation (si la situation le permet évidemment).

Passer quelques années en agence pour se faire la main, voir différents type de projets, faire du chantier et gagner en compétence et assurance.

Se nourrir de tout, tout le temps. Meilleure source d’inspiration et de créativité.

Suivre sa propre voie. Celle des autres est déjà prise !

 


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