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Priscille DE REKENEIRE

  • Promotion 2016
  • Formation Design Graphique Plurimédia
  • Travaille actuellement chez Freelance
  • poste Graphiste et illustratrice
  • lieu Montpellier

Priscille  de Rekeneire a toujours eu une affinité profonde avec le monde de l'art. Une formation en arts plastiques ne lui a pas suffit, c'est pourquoi elle a enchaîné sur un BTS Design graphique à l'ESMA. Cette formation fut une révélation pour elle, travaillant ainsi son œil, ses connaissances en art, ses choix graphiques pour, enfin, trouver sa voie et savoir quel métier exercer. Découvrez son portrait !

Retour sur tes années ESMA

Qu’est-ce qui t’a poussé à te diriger vers le monde du graphisme ? Pourquoi avoir choisi d’intégrer la formation BTS de l’ESMA ?

J’ai obtenu une licence en arts plastiques avant de commencer mon BTS à l’ESMA. Je souhaitais continuer dans cet univers tout en me professionnalisant. A ce moment là je ne savais pas ce qui se cachait derrière les termes “design graphique”, c’est en étudiant que j’ai saisi un monde qui m’a rapidement captivé. L’image, sa composition, le langage graphique, la typographie, les techniques d’impressions… tout ça est vite devenu mon quotidien.

Qu’est-ce que la formation t’a apporté ?

La formation m’a apporté un métier ! Je suis arrivée avec des affinités pour l’esthétique des choses, des connaissances en histoires de l’art et quelques expérimentations plastiques personnelles. Deux ans après je suis partie avec une idée précise de ce à quoi tout cela allait me servir.

J’ai acquis un savoir-faire qui me permet aujourd’hui de vivre cette passion. Et au delà de la technique, j’ai assimilé une vision du métier, un sens critique, un savoir penser. Je sais ce que j’accepte et ce que je n’accepte pas en tant que communicante. On n’apprend pas à devenir uniquement exécutant ou technicien, on apprend à réfléchir… à avoir son éthique et sa philosophie du métier.

Y avait-il une matière que tu appréciais en particulier ?

Ce qui était le plus formateur, mais aussi le plus difficile, c’était les projets concrets de longue haleine. C’était aussi ce qui se rapprochait au plus près de la réalité du travail. Ils nous forçaient à se remettre en question sans cesse pour faire les bons choix, trouver les justes solutions. C’était éprouvant mais aujourd’hui je réalise que ce sont toutes ces remises en questions qui apportent la qualité au travail.

Est-ce que d’avoir fait la formation à l’ESMA t’a aidé à trouver un emploi après l’obtention de ton diplôme ?

Bien-sûr ! Tous les projets que j’ai réalisés pendant mon BTS m’ont permis d’avoir un portfolio extrêmement complet. C’est grâce à ce portfolio que j’ai obtenu mon premier emploi en tant que graphiste ! Puis la méthodologie de travail, l’organisation et la rigueur que j’avais dû acquérir pendant le cursus m’ont permis de le garder.

Tu as été lauréate du jury Design Graphique. Peux-tu nous en parler ?

Le jury organisé par l’école était particulièrement bénéfique pour nous tous. Il nous a permis d’obtenir des retours sur nos réalisations d’étudiants par des professionnels. C’est un énorme avantage pour finir cet apprentissage et se sentir légitime en tant que nouveau graphiste qui entre dans le monde du travail.

Recevoir le premier prix était bien sûr gratifiant et encourageant. Je pense que tous mes camarades auraient dû le remporter aussi car nous nous impliquions ensemble tous avec la même intensité. Nous étions un petit groupe en spécialité print et étions solidaires, parfois nous consacrions des heures de travail en groupe sur le projet d’un de nous. C’est aussi cette ambiance de travail qui a contribué à passer deux si belles années d’études. Car j’ai vraiment aimé mes années à l’ESMA.

C’était intense, parfois dur, des heures de boulots, une organisation précise mais j’étais heureuse de vivre cette frénésie ! Parfois ça me manquerait presque !

Ton parcours professionnel

Une fois ton diplôme en poche, quel a été ton parcours professionnel ?

J’ai obtenu mon BTS l’été 2016 et dès septembre j’ai eu la chance de décrocher un poste de graphiste à Paris. Aujourd’hui je m’aventure pleinement dans le freelance car je souhaitais revenir vivre à Montpellier.

Peux-tu nous parler plus en détail de ton poste chez Drom ? Quelle était cette entreprise et que faisais-tu là-bas ?

Drom est une maison de création de parfums. Elle crée des notes olfactives pour différentes marques. En tant que graphiste je travaillais en binôme avec les marketing manager pour créer les supports nécessaires aux rendez-vous clients. Elles rédigeaient le fond selon les besoins du commercial et nous (les trois graphistes) nous occupions de la mise en forme. Cela allait de la simple brochure de présentation des créations à la revue de tendances complète en passant par l’élaboration d’événements à thème ou de boîtes créatives à envoi mensuel.

Nos principaux objectifs étaient d’illustrer les créations parfumeurs puis d’inspirer continuellement les clients. Ce qui était stimulant c’était de travailler pour des marques très différentes avec des univers variés. Nous devions analyser l’ADN de chaque client avant de réaliser un support. Ils était souvent prestigieux et nous pouvions nous permettre de réaliser des créations manuelles, nous faisions des reliures, des boîtes, des mises en scène photographiques, de la broderie et tout ce que nous trouvions en adéquation avec le projet. Nous avions carte blanche !

La prescription de tendances était aussi importante dans notre quotidien, nous allions à des conférences régulièrement afin de pouvoir conseiller plus justement.

Les relations avec mes collègues se passaient très bien. Nous étions six au pôle marketing lorsque je suis arrivée, et huit quand je suis partie. Avec les marketing manager nous étions comme des duos sur chaque projet et l’échange était primordial. Chaque graphiste avait ses projets ce qui ne nous empêchait pas de se conseiller ou de s’aider selon l’ampleur et les délais de réalisation.

Aujourd’hui, tu souhaites te lancer à ton compte en tant que graphiste freelance. Peux-tu nous en parler ? Pourquoi avoir fait ce choix ?

J’ai fait ce choix car après mes deux ans d’expériences en entreprise je me sentais beaucoup plus armée pour travailler seule, ce qui n’était pas encore le cas en sortant du BTS. J’ai conscience que deux années restent assez peu pour se lancer, mais mon départ de Paris a créé l’occasion. Je me suis dit maintenant ou jamais.

Ce que j’attends du freelance c’est de travailler pour des projets qui me concernent aussi différents soient-ils et d’évoluer aussi vers l’illustration. Si je peux contribuer un peu à rendre notre environnement visuel meilleur je serais déjà très satisfaite. J’espère aussi trouver un rythme qui me convienne et réussir à porter toutes les casquettes que l’indépendant nécessite !

Je ne suis pas quelqu’un qui aime travailler seule, au contraire l’équipe me manque déjà et je demande toujours les avis de mon entourage avant de présenter un projet. J’ai besoin de parler, d’échanger pour trouver des solutions. Pour l’instant je n’y suis pas, mais si mon projet prend de l’ampleur je réfléchirais sérieusement aux espaces de co-working.

Qu’est-ce qui te passionne dans ton métier ?

Etre graphiste c’est connaître un langage sans mots, être capable de laisser une empreinte émotive, de dire et faire ressentir quelque chose par des visuels composés d’images et de typographies. Créer des choses qui font plaisir à voir, c’est comme ça que j’envisage mon métier.

L’image me passionne, l’objet imprimé me passionne, l’esthétique des choses en général me passionne ! Je collectionne les magazines, les cartes et prospectus qui me touchent, je me ruine en achat de livres et d’affiches, je peux passer plusieurs minutes à ressentir des papiers ou un gaufrage. Je suis vraiment du côté print de la force… Si je ne suis plus graphiste j’aimerais travailler dans une imprimerie.

Y a-t-il une signature, une patte, Priscille de Rekeneire ?

Ça, je ne peux pas y répondre moi-même… 😉

Y a-t-il un projet dont tu es particulièrement fière et que tu aimerais partager avec nous ?

Un projet récent qui m’a particulièrement touché est un petit fanzine réalisé pour la clôture d’une association locale pour l’environnement. Le projet était extrêmement positif avec une identité forte.

Malgré que l’association fermait, les membres souhaitaient laisser un dernier élan militant avec des conseils écolo non-punitif et un autocollant “stop pub” distribués dans toutes les boîtes aux lettres.

J’ai travaillé avec eux tant sur le fond que la forme et j’ai réalisé des illustrations de leurs principales actions, comme un hommage à tout ceux qui ont contribué à leur combat.

Pour conclure

Des projets à venir ?

La peinture, si je trouve le temps !

Un conseil à donner aux étudiants et futurs étudiants ?

Ne pas avoir peur d’expérimenter et ne surtout pas rester sur ses acquis. Bref sortir de sa zone de confort sinon on n’apprend rien.

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Son Instagram : @priscillederekeneirepro

Son site internet : priscillederekeneire.wixsite.com

Visuel Stop pub réalisé par Priscille de Rekeneire

carte de visite réalisée par Priscille de Rekeneire

Souvenirs de vacances en Martinique par Priscille de Rekeneire


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