Sébastien PASTOR

Retour sur tes années ESMA

QU’EST-CE QUI T’A POUSSÉ À TE DIRIGER VERS LE MONDE DU GRAPHISME ?

Après mon bac je me voyais plus dans le milieu de l’architecture, c’est un domaine qui m’attirait beaucoup à l’époque.

N’ayant pas été reçu aux quelques concours d’architecture que j’ai pu passer, je me suis logiquement dirigé vers une année de prépa en art appliqué (MANAA) au sein de l’ESMA donc.

C’est pendant cette année que j’ai réellement découvert le design graphique. Ça a tout de suite bien accroché, c’est quelque chose que je voulais vraiment quand j’étais plus jeune mais je n’y connaissais pas grand-chose jusqu’au nom « design graphique ».

POURQUOI AVOIR CHOISI D’INTÉGRER LE CURSUS DESIGN GRAPHIQUE AINSI QUE L’ÉCOLE ESMA ?

C’était la meilleure option pour moi à l’époque. Je me suis pas trop posé de question j’y suis allé naturellement, en plus, pas mal de connaissances y étaient et m’ont expliqué que le cursus était bien.

QU’EST-CE QUE LA FORMATION T’A APPORTÉ ?

Énormément de choses, comme l’histoire du graphisme ou le travail de certains artistes mais une des plus importantes je pense c’est l’ouverture et la curiosité. La rigueur de la discipline et le respect des codes graphiques sont également des principes essentiels.

Y AVAIT-IL UNE MATIÈRE QUE TU APPRÉCIAIS EN PARTICULIER ET POURQUOI ?

L’histoire des arts graphiques et de la typographie. J’ai toujours beaucoup aimé l’histoire et je pense que cela permet de mieux comprendre l’ADN et le sens premier des choses. C’est aussi un très bon moyen de découvrir beaucoup d’artistes de référence qui ont façonné l’univers du design graphique. Dans un métier comme celui-ci où chaque choix doit être justifié et cohérent ces connaissances sont très importantes.

EN SORTANT DE TES ÉTUDES, OU PENDANT, AVAIS-TU UNE IDÉE PRÉCISE DE CE QUE TU VOULAIS FAIRE APRÈS ?

Pas vraiment. Intégrer un studio à l’étranger peut-être…

Ton parcours professionnel

APRÈS L’OBTENTION DE TON DIPLÔME, QUEL A ÉTÉ TON PARCOURS PROFESSIONNEL ?

J’ai directement enchaîné avec un stage de 8 mois dans un micro-studio à Lisbonne. Puis je suis rentré à Montpellier le temps de chercher du travail dans ma branche dans l’hexagone. Cependant faute de réussite je me suis inscrit en tant qu’autoentrepreneur pour essayer de monter mon truc et continuer à faire ce que j’aimais le plus : l’illustration.

AUJOURD’HUI, AVEC PLUSIEURS ANCIENS DE L’ESMA / IPESAA, VOUS AVEZ MONTEZ LE STUDIO 109. PEUX-TU NOUS LE PRÉSENTER ET NOUS EN PARLER ?

C’est un peu la suite logique, on se connaît tous on a fait les mêmes études. On a tous fait nos expériences dans notre coin et aujourd’hui chacun à son créneau : design graphique, motion design, illustration, typo etc. C’est assez récent donc pour l’instant il n’y a pas vraiment de choses très concrètes qui sont sorties mais c’est un bon moyen pour que tout le monde se pousse à faire mieux et aller plus loin !

COMMENT SE PASSE TON TRAVAIL, CE QUE TU FAIS, TES MISSIONS, TES CLIENTS ?

Ca commence aujourd’hui à être assez concret j’arrive après 1 an et demi / 2 ans, en tant qu’indépendant à me dégager un petit salaire. C’est le prix à payer pour faire ce qu’on aime sans contrainte.

SUR QUELS TYPES DE PROJETS TRAVAILLEZ-VOUS ?

Des projets musicaux en majeur partie, des créations d’illustrations pour des vinyls, labels, artistes. Et aussi tout ce qui touche à l’événementiel, au textile, au skate etc. De mon côté, je me suis spécialisé dans l’illustration.

Même si nous sommes regroupés en studio, nous avons tous un statut d’indépendant. Le studio 109 lui a un statut de réunion d’artistes.

QU’EST-CE QUI TU PLAîT DANS TON MÉTIER ?

Créer quelque chose de A à Z et de le voir imprimer sur un support, voir une idée devenir quelque chose de très concret.

Y A-T-IL UN PROJET SUR LEQUEL TU AS TRAVAILLÉ DONT TU ES PARTICULIÈREMENT FIER ET QUE TU VOUDRAIS PARTAGER AVEC NOUS ?

Je suis fier de tous les projets que j’ai pu réaliser jusqu’à aujourd’hui !

La partie artiste

COMMENT DÉFINIS-TU TON STYLE ?

Haut en couleur, minimaliste et un peu naïf, ignorant.

QUELLES SONT TES INSPIRATIONS ?

Di Rosa, Combas, So Me, Jeff Jank, Simon Landrein, Jim Phillips, Levi Jacobs, Jean André, Lugosis, Fuzi, Smole etc. Pour ne citer qu’eux ! Bien sûr il y a énormément d’autres artistes qui m’inspirent mais là il y a un bon socle !

COMMENT ABORDES-TU UN TRAVAIL ?

Tout dépend, cela varie vraiment selon les projets. Par exemple, pour le projet « Enfourchons le tigre » pour Paloma, il y avait très peu de temps, une semaine tout au plus. Avec donc une bonne pression ce qui permet d’aller à l’essentiel, de trouver des idées percutantes et de ne pas trop s’éparpiller.

SUR TON INSTAGRAM TU REVISITE À TA MANIÈRE DES POCHETTES DE CHANTEURS, DES AFFICHES… AVEC UNE PRÉFÉRENCE POUR LES ANNÉES 80-90 Peux-tu nous en parler ?

J’ai une grand appétence pour la musique. Cela m’a permis d’approcher les labels et les artistes qui étaient réceptifs à ce que je pouvais proposer en termes de design.

Au-delà de ça, l’exercice est très intéressant et c’est un bon moyen pour se faire connaître sur les réseaux sociaux. Lors de mes études, j’avais vu ce concept apparaître pour les affiches de films mais pas pour les pochettes de disques, du coup j’ai directement pris le créneau. Ça marche plutôt bien je crois.

Mon objectif serait de parvenir à vivre un jour de mes créations.

Pour conclure

DES PROJETS À VENIR ?

Des pochettes de disque et sûrement d’autres surprises !

COMMENT TE VOIS-TU DANS QUELQUES ANNÉES ?

On verra bien.

UN CONSEIL À DONNER AUX ÉTUDIANTS ET FUTURS ÉTUDIANTS
DE MOTION DESIGN ?

Régalez-vous !