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Premiers pas dans la vie active - Marion Polito

  • date 07.09.2021
  • theme Générale
  • campus Toulouse

Marion Polito, promotion 2020 du Mastère Motion Graphics Design de Toulouse, ne peut pas le nier : elle ne sait s’exprimer que d’une seule manière : à travers l’art. C’est pour cela qu’après quatre années sur les bancs de la fac de droit, elle décide de laisser s’exprimer sa fibre artistique et s’inscrit à l’ESMA de Toulouse en MANAA. Elle y découvre un domaine dans lequel elle peut enfin s’épanouir et poursuit sa formation avec le Bachelor Design Graphique et le Mastère Motion Graphics Design. Aujourd’hui, motion designer en freelance, elle pense déjà aux projets de demain. Découvrez son portrait :

COMMENT S’EST PASSÉE TA RECHERCHE D’EMPLOI ?

Pour être honnête je n’ai pas encore trop cherché car après mon stage chez TEMPLE CACHÉ j’ai fait un petit break pour pouvoir préparer la soutenance. Ensuite, durant deux mois, j’ai travaillé sur un clip de musique, en freelance, avec l’entreprise dans laquelle j’avais réalisé mon stage. Etant donné qu’il s’agissait d’un projet qu’on avait déjà amorcé durant le stage et vu que l’on n’avait pas pu finir, ils m’ont pris en freelance pour cela. C’était vraiment cool de pouvoir le finaliser. A ce jour je continue de travailler avec eux sur certaines missions en freelance. En parallèle, j’envisage quand même de postuler dans des entreprises, en tant que salariée, car je trouve que le freelance n’est pas toujours évident.

 

QUEL EST TON POSTE ACTUEL ET EN QUOI CONSISTENT TES MISSIONS ?

Actuellement je suis motion designer en freelance, et je travaille de nouveau sur un projet avec l’agence TEMPLE CACHÉ. Je suis en charge de réaliser la vidéo présentant les artistes à l’affiche du Festival WE LOVE GREEN, à Paris, en fonction de la direction artistique élaborée par le studio. C’est trop cool, c’est un beau projet où on peut s’amuser visuellement.

PEUX-TU NOUS RACONTER TES PREMIERS PAS DANS L’UNIVERS PROFESSIONNEL ?

On a eu le stage de juillet à décembre. Initialement je voulais partir faire mon stage à l’étranger, mais le covid a stoppé ce projet. J’ai été prise en stage à Lunel, dans l’entreprise TEMPLE CACHÉ, et je ne regrette absolument pas ! C’est un univers qui me correspondait bien, artistique à fond, poétique, surréaliste, tout ce que j’aime. J’ai passé 6 mois dans l’Hérault avec eux. Dans l’ensemble c’était vraiment cool. Ils m’ont rapidement fait confiance, ce qui m’a permis de rapidement travailler toute seule sur de gros projets. L’autre point positif c’est que, lorsque j’étais à l’école, j’avais peur des délais très courts que l’on aurait une fois dans le milieu professionnel. Or, durant le stage il m’arrivait d’être sur un projet pendant 3-4 semaines, juste sur de l’animation. De cette façon, les délais étaient assez confortables car j’ai pu échanger avec mes camarades de classe et constater que certains d’entre eux avaient des délais vraiment plus réduits. A ce niveau-là je me rends bien compte de la chance que j’avais de pouvoir profiter du temps imparti pour expérimenter, pousser des concepts plus loin, etc…

COMMENT AS-TU VÉCU TON ENTRÉE DANS LE MONDE PROFESSIONNEL ? cela correspondait à tes attentes ?

Je n’avais pas forcément d’attentes, j’avais plutôt des craintes et cela a été plus positif que ce que je pensais. Je redoutais – avant de faire mon stage – d’être amenée à faire majoritairement du flat pour du corporate, ou institutionnel parce que c’est ce qui se fait en grande partie dans le motion design. Finalement à ce jour je n’en ai toujours pas fait, et je suis reconnaissante de pouvoir travailler sur des projets où on peut avoir une approche décalée. J’avais aussi dans l’idée qu’en tant que stagiaire je n’allais être qu’exécutante et ça n’a pas été le cas. Je n’ai pas eu ce rôle où je devais juste rester à ma place, au contraire, ils aimaient que je sois force de proposition. Je faisais vraiment partie du processus créatif, artistique. J’ai vraiment apprécié ce truc un peu organique, avec un véritable esprit d’équipe.

QU’AS-TU RESSENTI ? COMMENT AS-TU VÉCU CE PASSAGE D’ÉTUDIANT À PROFESSIONNEL ?

Pour l’instant je me sens toujours comme un « bébé » si on peut dire, je ne me sens pas encore totalement légitime. En étant étudiant on ne se pose pas trop de questions, on sait que l’on peut tester, on est là pour essayer, expérimenter, c’est l’occasion. Or, en étant professionnel, on a l’impression que l’on a plus le droit à l’erreur car il y a d’autres enjeux, ce qui peut emmener à s’auto brider.

QU’EST-CE QUE ÇA FAIT DE TRAVAILLER SUR DES PROJETS PROFESSIONNELS, AVEC DE VRAIS CLIENTS, ET NON PLUS DES EXERCICES SCOLAIRES ?

Avec les exercices scolaires, on travaille avant tout pour soi, pour apprendre, expérimenter, s’améliorer en technique; mais on est assez libre dans ce que l’on souhaite raconter, et dans la forme que l’on veut donner à ce message. Ce qui n’est pas forcément le cas sur des projets professionnels. L’autre aspect c’est que les conséquences ne sont pas les mêmes car ça ne va pas être diffusé dans le but de vendre un produit, ou un évènement etc. Du coup il y a un aspect plus stimulant de se dire que cela va être vu par beaucoup de monde. C’est comme si ça avait plus de sens parce que ça vise vraiment un objectif derrière. Mais ça signifie aussi plus de pression. Par exemple, j’ai travaillé sur une vidéo pour une marque de luxe. Nous avons eu beaucoup de retours assez exigeants avec des corrections à faire. Même si c’était hyper intéressant car le commanditaire nous faisait des croquis, des suggestions pour aller dans le bon sens, je remettais pas mal en question mes compétences. Je craignais de ne pas avoir compris ce que voulait le client. Avec du recul, maintenant je comprends que non. C’est simplement que l’échange n’est pas le même que celui que l’on pouvait avoir avec nos professeurs.

APRÈS CES QUELQUES MOIS SORTIS POST-ÉCOLE, QUEL REGARD JETTES-TU EN ARRIÈRE ? SUR TA FORMATION ET L’ESMA ?

De partir de l’ESMA Toulouse pour arriver dans le monde professionnel était assez flippant car à l’ESMA il y a ce côté très famille. J’y ai passé 4 ans et je suis hyper contente de mes années car lorsque je suis arrivée, je venais de 4 années en fac de droit. Pour moi cela n’avait rien à voir car en droit ce n’était absolument pas la même dynamique avec de grands amphithéâtres, sans lien avec les profs et chacun pour soi. En arrivant à l’ESMA, je considère que j’ai vraiment découvert les études supérieures, avec de l’échange avec les profs, des références et des conseils sur des expo ou des artistes. Il y a vraiment une autre énergie qui stimule à fond. Et je dois bien avouer qu’en freelance je ne retrouve plus trop cela lorsque je travaille toute seule.

Si je dois porter un regard sur ma formation à l’ESMA, je dirais que jusqu’au BTS Design Graphique je n’ai rien à redire. Les équipes, tout le monde, ce n’était que du positif. C’est un peu différent pour mon année de Mastère Motion Graphics Design, en partie avec l’arrivée du covid car, hélas, plusieurs workshops ont dû être annulés. Je regrette notamment de ne pas avoir pu suivre le workshop de stop motion, ou encore celui de live action. Je pense que faire ces workshops au sein de l’école m’aurait aidé et m’aurait permis de me sentir plus légitime de faire des projets avec davantage de prise de vue. Et puis je pense aussi qu’un an c’est assez court pour une formation aussi lourde. Le stage de 6 mois fait du bien pour se sentir plus sûr de soi, il permet de prendre confiance en ses compétences. Pour moi ce qui fait vraiment la différence c’est la méthode que l’on nous apprend au sein de l’ESMA. Ça nous donne une rigueur qui nous permet de toujours trouver une solution. C’est le ++ de la formation.

COMMENT S’EST PASSÉE LA PÉRIODE La COVID-19 POUR TOI ?

Je pense que cela a été dur pour tout le monde. Personne n’y était préparé… Concernant ma classe et mes professeurs, je trouve que l’on a tous fait preuve de bienveillance entre nous. On a essayé de gérer la chose comme on pouvait. C’est plus le deuxième confinement qui m’a impacté. Je suis revenue sur Toulouse et j’ai rencontré quelques problèmes avec le télétravail car j’ai travaillé encore plus que si j’étais sur place. Il m’arrivait de travailler jusqu’à 2h00 du matin, alors que sur place je ne faisais jamais cela. J’avais l’impression que du fait d’être chez moi, il fallait que je prouve encore plus que je travaillais. Je pense également que je me suis mise la pression, notamment avec le projet pour la marque de luxe parce que je voulais vraiment bien faire afin d’envisager une poursuite avec l’entreprise où j’ai réalisé mon stage.

ET TES PROCHAINS MOIS, OU L’ANNÉE À VENIR, COMMENT TE PROJETTES-TU POUR LA SUITE ?

Je me sens attirée de plus en plus par les tournages, ça me plairait d’avoir une vision encore plus pluridisciplinaire et polyvalente que ce que je fais actuellement. Ça serait l’occasion de travailler davantage en équipe et d’aborder une nouvelle dynamique. Dans l’idéal j’aimerais évoluer dans des projets qui restent artistiques. J’ai longtemps voulu renier cette partie-là, en me disant qu’il fallait faire du corporate, que c’était cela qui faisait vivre financièrement. Mais je pense qu’à terme je dois assumer le fait que je n’arrive à m’exprimer que de cette manière.

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Vous pouvez lire les autres portraits de la saga :

Mastère Design & Stratégie digitale

Elise Lévêque

 

Mastère Motion Graphics Design

Méline Montaigut

Alexandre Lepage

Marie Chunlaud

 

Cycle Pro Cinéma d’Animation 3D & Effets Spéciaux

Audrey Rioux & Adrien Chauvet

Yasmine Bresson, Benjamin François & Emilie Gomez

Amélie Ben Naceur & Steven Lecomte

Claire Maury & Rémi Portes Narrieu

Philippe  Nurdin & Yann Orhon

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Vous pouvez retrouver les films & teasers de la promo 2020 sur notre chaîne Youtube ESMA MOVIES.

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